mercredi 29 décembre 2010

Chapitre 14 : Coupable d'amour (Partie 1)

POV Edward

A mon réveil, je sentis un chatouillis léger sur mon torse. J'ouvrai doucement mes paupières, m'habituant progressivement à la clarté de la pièce et baissait les yeux sur l'origine de mon réveil. Mon sourire s'étira quand je vis ma Bella, allongée de tout son long, à moitié sur mon torse. Ses cheveux étaient éparpillés sur mes pectoraux et son souffle chaud sur ma peau m'apaisa immédiatement. Je levai doucement ma main vers sa tête et replaçait quelques mèches derrière son oreille. Elle bougea un peu contre moi, calant son corps nu contre le mien ce qui réveilla instantanément ma virilité. Je sus qu'elle était réveillée lorsque je sentis ses doigts parcourir la peau de mon torse. Elle y traça de douces arabesques.

- Tu es réveillée ?
- Non !

Je souris. Bella n'était définitivement pas une fille du matin.

- Tu en es sure ?

Je ne lui laissai pas le temps de répliquer et la basculai sur le dos. Je la surplombai en prenant garde de ne pas faire peser tout mon poids sur son corps frêle. Je laissai alors glisser mon nez contre sa nuque et enfouis mon visage dans son cou. Je le parsemai de doux baisers, ne laissant que mes lèvres frôler la peau sucrée de son corps.

- Hummm … Edward …
- Tu aimes ce que je te fais …

Elle ne répondit pas et se contenta d'hocher la tête dans un soupir de plaisir. Je souris contre sa peau et arrêtai ma lente torture. Elle gémit de frustration.

- Ne t'arrête pas !
- Et exigeante avec ça ! Tu es sure de ne toujours pas être réveillée.
- Hum … je crois que j'aurai besoin d'un réveil plus en profondeur …

Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire et je fondis sur sa bouche. Notre baiser commença tout en douceur. Nous laissions nos lèvres se mouvoir entre elles. Il n'y avait ni avidité, ni sauvagerie dans notre étreinte. Juste le plaisir d'être ensemble et de pouvoir profiter de ce moment. Je sentis ses petites mains passer dans mon dos pour le caresser. Elle remonta progressivement ses doigts vers ma nuque pour finir sa course dans mes cheveux. Cette caresse était grisante et je gémis de bien-être. Sa bouche s'entrouvrit doucement et nous approfondîmes notre baiser. Je passai d'abord ma langue sur ses lèvres, léchant leurs contours et la laissai glisser dans sa bouche. Nos langues se rejoignirent pour mener une bataille langoureuse.

Je commençai à faire descendre mes mains sur sa poitrine quand la porte de la chambre s'ouvrit à la volée. J'eus à peine le temps de recouvrir nos corps nus avec le drap.

- Toc Toc !

Je relevai la tête vers notre visiteur impromptu.

- Emmett ! On ne ta jamais appris à frapper …
- Ben c'est ce que j'ai fait !
- Et à attendre la réponse avant d'ouvrir la porte ?
- Je vous dérange peut être ?

Il haussa les sourcils et nous adressa un sourire moqueur. Il vint s'asseoir sur le lit et nous dévisagea en silence.

- Emmett ? Suis-je vraiment obligé de te dire de sortir ?
- Et ben dîtes le si je vous dérange surtout
- Oui tu nous déranges.
- Bon très bien je m'en vais.

Il se leva et se dirigea en direction de la porte. Il passa le seuil et se retourna brusquement.

- Ne criez pas trop fort, papa et maman sont au salon.

Je lui jetai un oreiller mais celui-ci atterrit sur la porte close. Nous entendîmes son rire tonitruant à travers celle-ci. Je me laissai tomber sur le matelas et soupirai. Je sentis alors les doigts fins de ma belle caresser mes pectoraux de bas en haut. Je souriais et passai ma main dans ses cheveux. Elle se redressa vers moi et me déposa un baiser timide sur mes lèvres. Celui-ci ne me suffit pas et je nous faisais rouler afin de la surplomber.

- Bonjour ma Bella
- Bonjour

Je l'embrassai sur le nez puis sur les joues pour finir doucement sur ses lèvres. Je caressai ses bras et la fit frémir en descendant sur ses côtes.

- Edward, nous devrions probablement nous lever …

Je parsemai son cou de mille et un baisers en descendant lentement vers sa poitrine. Je souris contre sa peau.

- Hummm … Tu crois vraiment ?
- Edward, tes parents sont juste à côté …

Elle se déroba de mes bras et se leva en tirant le drap afin de couvrir sa nudité. Elle me regarda en souriant. J'espérai que mon regard à lui seul la ferait revenir au lit mais elle semblait réellement mal à l'aise. Je me levai, enfilai un caleçon et la rejoignis en contournant le lit. Je mis mes mains sur ses épaules en les caressant. Elle baissa la tête et je la relevai en posant un doigt sous son menton.

- Bella de quoi as-tu peur ?
- Je me sens tellement gênée. Que vais-je pouvoir dire à tes parents ? J'ai interrompu ton mariage et …

Je posai un doigt sur ses lèvres et lui sourit.

- Bella, écoute-moi. Mes parents sont fous de toi depuis le premier jour où ils t'ont vu. Ils ne te seront jamais assez reconnaissants de m'avoir fait ouvrir les yeux. Ils ont tout fait pour que je le fasse moi même ces derniers jours et moi j'étais buté. Je … je ne pensais pas que tu pourrais m'aimer un jour.
- Oh Edward, je m'en veux tellement, j'aimerai tellement réparer toutes mes bêtises et revenir au soir où l'on s'est rencontré. J'aurais dû tout arrêter avec Jake depuis bien longtemps.

Je la pris dans mes bras et la serrai contre mon cœur. Plus jamais je ne voulais être séparé de sa peau, son odeur, d'elle tout simplement.

POV Bella

Ce matin, j'étais persuadée de rêver. Me réveiller dans les bras d'Edward me semblait irréel. Irréel mais vrai. J'étais euphorique à l'idée de me dire que cet homme merveilleux était mien. Je ne ressentais même pas la liaison de Jacob comme une trahison. Comment pourrais-je lui en vouloir alors que j'avais fait bien pire? Pourquoi n'avions nous pas vu avant que notre couple était factice? Pour ma part j'étais égoïste. Je pensais faire le bonheur de Charlie en épousant Jake mais finalement il n'était qu'un père qui souhaitait le bonheur de sa fille.

Lorsqu'Emmett nous avait surpris, j'avais été terriblement gênée. Surtout en imaginant les parents d'Edward à côté. Qu'allaient-ils penser de notre relation ? Allaient-ils tolérer le fait qu'Edward se soit enfui de son mariage en abandonnant sa promise devant l'autel ? Je ne les avais rencontré que brièvement, le lendemain de notre soirée « Action ou Vérité » mais il m'avait semblé que c'était des gens charmants.

J'avais confié mes doutes à Edward qui m'avait rassuré en me disant que ses parents eux même, ne souhaitaient pas ce mariage et qu'ils avaient essayé de le dissuader d'épouser Tanya. Bien sûr je savais qu'Emmett la détestait profondément. Il m'avait fait mourir de rire durant ses visites à l'hôpital en lui donnant tous les surnoms de mammifères marins possibles et imaginables. Son préféré étant l'otarie … Malgré sa rancœur envers son frère après le départ de San Francisco de celui-ci, il n'avait cessé d'essayer de me convaincre de lui parler. Moi j'étais persuadée qu'il s'était finalement rendu compte qu'il aimait Tanya et qu'il l'avait choisi elle. Après tout qui étais-je pour rivaliser contre cette déesse ? Elle est tout ce qu'un homme recherche : grande, blonde aux yeux bleus, pulpeuse … Bon Bella reconnais aussi que c'est la parfaite description de la poupée Barbie ! Ceci dit je faisais bien pâle comparaison à côté. Qui pouvais-je prétendre séduire avec mes yeux marron boueux ?

Je sortis de ma transe lorsqu'Edward m'embrassa le bout du nez. Au moment où mes yeux croisèrent son regard, tous mes doutes s'évaporèrent. C'était moi qu'il avait choisi, et rien que pour ça j'en remerciais le Ciel. Nous échangeâmes un long et doux baiser avant de nous habiller pour rejoindre la famille Cullen. Aucun mot n'avait été prononcé, nos gestes parlant pour nous. Le moindre frôlement entre nos deux peaux me déclenchait une myriade de frissons.

Triturant mes mains pour cacher ma nervosité, Edward s'en saisit et apposa un baiser sur chacune d'elles. Il en serra ensuite une dans l'étau de ses doigts et me guida jusqu'au salon. Edward se racla la gorge pour signaler notre présence et les trois paires d'yeux présentes se retournèrent vers nous. Je détestais être l'objet de toutes les attentions et comme à mon habitude, je sentis le rouge me monter aux joues.

- Bonjour les enfants

Madame Cullen se leva du canapé et se dirigea dans notre direction. Arrivé à notre hauteur, elle nous sourit et nous prit dans ses bras. Au début surprise par son geste, je lui rendis son étreinte. Elle murmura un « Merci » à mon oreille que je fus la seule à entendre. Après ce câlin maternel, je levais les yeux vers le père d'Edward. Il m'adressa un sourire franc et chaleureux. Emmett lui, avait les bras croisés sur son torse et souriait de toutes ses dents. Néanmoins j'aperçus une lueur de malice dans ses yeux. Quelque chose me disait qu'il n'en avait pas encore fini avec moi.

- Désires-tu une tasse de café Bella ?
- Heu … Oui. Merci madame Cullen

Elle se retourna vers son mari avant de rediriger son regard vers moi.

- Ecoute Bella, Dieu m'en soit témoin, j'adorais mes beaux parents mais s'il te plaît appelle-nous Esmée et Carlisle.

Une chose était sure, Esmée Cullen ne se départissait jamais de son sourire. Au milieu de cet univers chaleureux, je finis par m'apaiser et Edward nous dirigea sur le canapé où nous prîmes place. Les parents Cullen s'asseyèrent face à nous tandis qu'Emmett restait debout à mes côtés. Leurs visages s'assombrirent aussitôt. Nous y voilà ! Je supposais qu'ils voulaient parler à Edward de ce qu'il s'était passé après notre fuite et de la conduite que leur fils devait tenir. C'est Edward qui débuta la conversation.

- Alors que s'est il passé après mon départ ?
- Oh Eddy c'était grandiose, tu aurais dû voir la tête de la sorcière … C'était jouissif.

Edward sourit discrètement à la remarque de son frère.

- Emmett !

Esmée réprimanda gentiment son fils.

- Ce n'est pas une manière de parler de Tanya. Il est vrai qu'elle a des défauts mais …
- Des défauts ? Non mais tu veux rire maman ? Cette fille est le diable personnifié.

Carlisle regarda alors son cadet dans les yeux et parla de façon calme mais sérieuse.

- Je pense que tu devrais l'appeler afin que vous puissiez avoir une explication.

Edward m'adressa un regard pour jauger ma réaction. J'acquiesçais d'un signe de tête. Même si je n'avais aucune envie de le laisser s'éloigner de moi pour aller rejoindre Tanya, il était néanmoins évident que tous deux devaient avoir une explication. Je pensais alors subitement qu'il allait falloir que moi aussi j'en ai une avec Jake et une autre avec Charlie.

Charlie ! Mon Dieu je l'avais oublié ! 

- Qu'est ce qui se passe Bella ?

J'avais serré la main d'Edward un peu plus fort et il s'était tout de suite inquiété de mon air paniqué.

- Mon père … Il devait passer me voir à l'hôpital hier soir.
- Relax Belli-Bella … Rose m'a appelé ce matin pour me dire qu'elle avait prévenu ton sheriff de père. Tu penses bien que sinon toutes les polices des Etats Unis seraient à ta recherche à l'heure qu'il est.

Emmett me fit un clin d'œil pour appuyer sa réflexion. Je pris alors une profonde inspiration. Que lui avait dit Rosalie pour qu'il ne s'inquiète pas outre mesure ? J'espérai qu'elle avait été assez convaincante dans ses explications. Lui qui me laissait à peine faire trois pas avec un bras plâtré, je ne préférais pas imaginer sa tête quand il avait découvert que sa fille unique s'était fait la malle de l'hôpital après un plongeon d'une falaise. Regardant mon plâtre, une pensée me vint soudain à l'esprit : je n'allais pas pouvoir cacher encore très longtemps à Edward la raison de ce plâtre. Fallait-il que je lui mente au risque qu'il découvre un jour mon mensonge ? Emmett accepterait-il que je mente à son frère ? Non définitivement non ! Il ne fallait pas que je commence une histoire avec Edward sur la base d'un mensonge. Au risque de le blesser, il fallait que je lui avoue la vérité et que je lui explique les raisons de mon geste. J'étais certaine qu'il allait se fustiger alors qu'il n'était en rien responsable.

Edward me sortit de ma transe en me serrant la main. Lorsque je relevai les yeux, je m'aperçus que nous étions seuls. J'ignorai depuis combien de temps je m'étais perdue dans mes pensées. Mon amoureux me gratifia de son magnifique sourire en coin et me caressa le nez du bout du doigt où ce dernier vint s'échouer sur la pulpe de mes lèvres.

- A quoi rêves-tu ma Bella ?
- J'étais juste perdue … dans mes pensées

Il baissa la tête un court instant et releva son regard émeraude dans le mien. Je crus déceler une lueur d'inquiétude dans ses yeux. Je me mis alors à paniquer. Calme-toi Bella ! Relax !

- Est-ce que je faisais partie de tes songes ?

Alors c'était ça ! Il était anxieux à l'idée que je puisse penser à quelqu'un d'autre qu'à lui. Je souriais et posai une main sur sa joue. Mes yeux se plongèrent dans son regard incandescent.

- Tu es le seul à peupler mes pensées et mes rêves Edward

J'approchai mes lèvres des siennes et son souffle chaud eut raison de moi. J'enserrai sa nuque de mes bras et fourrageaient mes mains dans sa chevelure de bronze. Ma bouche se colla à la sienne et nos lèvres se mouvèrent entre elles, bien vite rejointe par nos langues. Embrasser Edward était un délice. Une fois que l'on y avait gouté, on ne pouvait plus s'en passer. Bien vite emporté par notre passion dévorante l'un pour l'autre, je me mis à califourchon sur ses cuisses, faisant frotter mon intimité contre la sienne. Lorsque nous fûmes tous deux à bout de souffle, nos lèvres se quittèrent à regret. Celles d'Edward s'attardèrent sur ma peau et chacun de ses baisers dans mon cou me provoquait une avalanche de frissons. Il les fit remonter doucement vers ma mâchoire tandis que ses mains caressaient mon dos et le bas de mes reins. Il apposa un léger baiser sur ma bouche et se recula ce qui eut pour effet de me faire gémir de frustration. Il planta ses yeux dans les miens et je fus happée par tout l'amour qu'il me portait.

- Je t'aime ma Bella, je t'aimerai toujours quoiqu'il advienne.

L'émotion particulière de ce moment me toucha et je sentis les larmes couler le long de mes joues. Il les recueillit sur ses lèvres en quelques baisers légers. Il me serra dans ses bras et je me murmurai à son oreille :

- Je t'aime aussi Edward

POV Edward

Les semaines passèrent à une vitesse phénoménale et chaque jour avec Bella était un peu plus merveilleux. Elle était venue s'installer à New York quelques jours après la cérémonie avortée de mon mariage. Elle n'avait pas voulu habiter avec Jasper et moi et avait donc emménagé chez Alice et Rosalie. Ces dernières étaient plus qu'heureuses d'avoir de nouveau leur meilleure amie auprès d'elle. Lorsque Bella avait voulu parler à Jacob pour prévoir son divorce, ses employés au garage lui avait dit qu'il était parti en déplacement pour quelques semaines. Elle avait eu une conversation avec son père et je lui avais été présenté officiellement comme le petit ami de Bella. Charlie Swan était un père aimant et il n'avait pas hésité à m'effrayer avec son arme de service en me disant que si je faisais du mal à sa fille unique, j'aurais à faire avec lui. Emmett avait trouvé un emploi sur New York et devait venir s'installer avec Jasper et moi le weekend suivant.

J'étais installé à mon piano lorsque j'entendis frapper à la porte. Je me levais pensant trouver Bella mais lorsque j'ouvris la porte, je n'y trouvais personne. Je baissai les yeux et vis une enveloppe posée sur le paillasson. Sceptique je la ramassais et découvrit mon prénom inscrit au milieu de celle-ci. Je retournais dans l'appartement et l'ouvrit. J'en sortais une feuille pliée et dessus celle-ci une clé scotchée sur le dessus. Je souriais en pensant que peut être ma belle m'avait préparé une surprise. Lorsque j'ouvris le courrier, je regardais instantanément la signature qui me glaça le sang.

Mon cher Edward,

Lors de notre dernière discussion, je t'ai donné un choix très simple à faire, j'espère que tu l'as pris en considération car sache que je n'hésiterai pas à faire ce qu'il est nécessaire pour que tu me reviennes.

Voici la clé de la chambre 212 de l'hôtel Hudson. Je t'y attendrai pour 20h ce soir. Sache que si tu décides de ne pas me rejoindre, je n'hésiterai pas à faire de ta vie et celle de ta chérie un véritable enfer …

Tanya

Cette garce ne reculait décidément devant rien. J'avais pourtant été très clair avec elle lorsque j'étais allé la voir le lendemain de la cérémonie …

Flashback :

Je sonnais à l'interphone de cette demeure immense qui me filait la chair de poule. J'étais certain qu'on aurait pu y tourner un film d'horreur tellement cet endroit était lugubre. Bien sur de l'extérieur ce n'était pas une maison délabrée, au contraire, chaque haie était taillée au millimètre près, pas une feuille ne flottait à la surface de la grande fontaine du parc et les graviers étaient quasiment alignés symétriquement. Ce qui rendait cette maison sinistre était l'ambiance qui y régnait. Je me souvenais avoir été dîné une seul fois chez mes ex-beaux parents et malgré le décor presque royal de la salle à manger, je m'étais senti terriblement mal à l'aise. Nous étions assis à une table immense rectangulaire où Eléazar et Carmen trônaient chacun à un bout. Au début je m'étais demandé comment ces deux là réussissaient à s'entendre parler, et puis au fil du repas je m'étais aperçu qu'aucun des deux ne se décrochaient un seul mot. Pire, ils demandaient toujours le sel ou la sauce par l'intermédiaire de leur fille. A la fin de ce dîner, je me souviens avoir plaint intérieurement Tanya d'avoir une famille comme la sienne. J'avais compris pourquoi elle n'appréciait pas d'être dans ma famille. Elle avait manqué de chaleur humaine et d'amour dans son enfance. Finalement je crois que c'était de la faute à Eléazar et Carmen si Tanya était devenue une peste insensible. Elle n'avait pas connu comme Emmett et moi, le plaisir d'être bordé par ses parents et de se faire lire une histoire. Même lorsque nous étions en couple j'avais remarqué qu'elle n'était pas réceptive à mes câlins et à ma tendresse. La voix du majordome eut le don de me sortir de ma transe.

- Résidence Denali
- Edward Cullen pour Tanya Denali je vous prie.
- Un instant monsieur Cullen

J'attendis quelques secondes avant d'entendre un petit Bip dans l'interphone et de voir le portail en fer forgé s'ouvrir. Attention Edward tu pénètres dans l'antre du diable ! Je conduisis la voiture jusqu'à l'entrée et donnait mes clés au voiturier en sortant de l'habitacle. Je regardais un instant la grande bâtisse me demandant ce que je faisais là et le visage angélique de ma Bella m'apparut devant les yeux. Je prenais alors mon courage à deux mains et me dirigeai vers la porte d'entrée. Je sonnais et attendis à peine quelques secondes avant que l'on vienne m'ouvrir la porte. Le majordome à qui j'avais parlé quelques minutes auparavant me fit signe de le suivre. Il me fit traverser toute la maison jusqu'à la terrasse extérieur au côté opposé à l'entrée. Tanya était assise à la petite table de jardin et y prenait son petit déjeuner. Lorsqu'elle me vit arriver, elle m'adressa un large sourire. J'avoue que j'étais surpris par cet accueil. Je m'attendais plutôt à des cris, des larmes mais pas à … ça ! Je décidais d'entamer la conversation au plus vite afin d'en finir au plus vite.

- Bonjour Tanya
- Edward, je savais que tu allais revenir mais je ne t'attendais pas aussi vite. Alors tu t'es déjà lassée de ta petite écervelée?

Je serrais les poings. Ainsi elle croyait que je revenais ramper à ses pieds. Mais quelle espèce de folle !

- Écoute Tanya, je ne suis pas revenu pour arranger les choses, je suis juste venu m'excuser pour la façon dont tout ça s'est passé. Je n'aurais pas dû me comporter ainsi et t'abandonner devant l'autel. J'aurais dû te le dire bien avant.
- Me dire quoi Edward ? Ne viens pas me raconter que tu es tombée amoureux de cette petite pimbêche …
- Arrête de l'insulter …

Je sentais la colère monter en moi. Tanya n'arrivait pas à la cheville de Bella.

- Écoute moi bien Tanya, Bella est l'être le plus exceptionnel qu'il m'ait été donné de rencontrer et je bénis le Ciel de l'avoir mise sur ma route lors de mon enterrement de vie de garçon. J'étais juste venu m'excuser de n'avoir pas arrêté cette mascarade avant.

Je m'apprêtai à partir lorsqu'elle m'interpella une nouvelle fois.

- Edward, crois tu que je vais te laisser t'en tirer ainsi ? Crois tu vraiment que je vais me laisser humilier comme tu l'as fait aussi impunément hier sans rien faire en retour ?
- Serait-ce une menace ?
- Hummm … Et bien prend le comme tu veux mon cher mais je peux t'assurer que je ferais de ta vie et celle de ta chérie un enfer si tu ne me reviens pas. Demande donc à ton cher papa et à ta chère maman si les Denali se laissent faire ainsi ?
- Tu vois Tanya, au fond je te plaignais. Je me disais que c'était le fait d'avoir manqué d'amour dans ton enfance qui te rendait aussi froide mais finalement je me rends compte que tu n'as pas de cœur ou si tu en as un, il est fait de pierre …

Je me retournai pour m'en aller puis marquai une pause et ajoutai sans la regarder :

- Sache que je n'ai pas peur des tes menaces, je ne me laisserai pas faire non plus tu peux me croire. Je suis prêt à me battre pour garder Bella.
- Que c'est romantique ! Tu reviendras, crois moi ! En tout cas je te laisse le choix : soit tu me reviens et il n'y aura pas de bobos soit tu décides de poursuivre ton histoire avec ta chérie et là crois moi tu regretteras d'être né.
- Mon choix est déjà fait Tanya
- C'est ce qu'on verra !

Je repris mon chemin jusqu'à la porte d'entrée et partis sans un regard pour mon ex-fiancée.

Fin du Flashback

Je jetai le courrier à la poubelle ainsi que la clé. Je ne voulais pas que Bella apprenne cela. On frappa de nouveau à la porte. Je fronçai les sourcils et retournai ouvrir. Ce que j'y vis me fit instantanément oublier le courrier précédemment reçu. L'apparition d'un ange n'aurait pu être plus divine.

- Hey ma belle,

Elle s'approcha de moi, un large sourire sur les lèvres et passa son bras valide sur mon épaule afin de m'enserrer la nuque. Elle me déposa un doux baiser sur les lèvres. Ne voulant pas arrêter ce moment j'agrippai sa taille de mes bras et la tirai contre moi afin de prolonger cet instant magique. Je reculai dans l'appartement et donnai un coup de pied dans la porte afin que celle-ci se ferme. Je passai mes mains dans ses cheveux tout en suçotant sa lèvre inférieure. Je taquinai ensuite sa bouche de ma langue afin qu'elle m'autorise l'accès à celle-ci. Elle sourit contre ma bouche et entrouvrit ses lèvres. Je laissai alors glisser ma langue à l'intérieur afin de venir cajoler la sienne. Mais mains n'étaient pas en reste et caressaient chaque partie de son corps par-dessus ses vêtements. Je passai alors l'une d'elle sous son chandail et elle stoppa notre baiser. Ne pouvant détacher mes lèvres de sa peau savoureuse, je déposais de tendres baisers sur sa nuque et sur sa clavicule.

- Hummm … Edward … j'adorai rester ici et faire tout ce que tu veux me faire mais je te rappelle que nous avons un rendez vous.
- Hummm … Quel rendez vous ?

Elle leva alors son bras plâtré devant mes yeux.

- Ah oui c'est vrai. J'avais oublié que l'on t'enlevait ton plâtre aujourd'hui. Je vais donc enfin avoir le fin mot de cette histoire et connaître les raisons de ce plâtre.

Elle fronça les sourcils.

- Tu m'avais promis Bella
- Je le sais. Et je te dirais tout à notre retour je te le jure.

Je passai mes doigts sur son front pour effacer les rides d'inquiétude qui s'y étaient formées et elle me sourit faiblement.

- Est-ce que tu es prêt ?

J'acquiesçai d'un signe de tête et nous partîmes pour le rendez-vous.

POV Bella :

Je savais que tôt ou tard ce jour arriverai et malgré tout ce que j'avais pu répéter dans ma tête, rien ne me semblait correct pour annoncer Edward que j'avais failli mourir à cause d'une de mes stupidités, une petite dépression passagère, un moment de folie…

Le rendez vous chez le médecin s'était fort bien passé mais malgré tout je sentais une boule à l'estomac se former peu à peu que le temps avançait. Heureusement pour moi, concernant mon bras, le médecin m'avait assuré que je ne garderais aucune séquelle mais il m'avait prescrit des séances avec un kinésithérapeute. Je le sentais encore engourdi et j'avais du mal à le bouger.

Edward dû sentir ma gêne et me proposa de masser mon bras une fois rentré. Ce que j'acceptais volontiers. Car sentir les doigts de mon amoureux sur ma peau était la chose la plus divine qu'il m'ait été donné de connaître. Et puis j'espérai que ce genre d'activités nous mènerait vers d'autres activités plus intimes et qu'ainsi il oublierait encore l'espace d'une soirée que je devais lui avouer la vérité.

Raaa tu es ridicule ma pauvre Bella ! Dis lui et puis c'est tout !

Plus facile à dire qu'à faire ! 

Et qu'est ce qui pourrait bien t'arriver de pire ? Qu'il te prenne dans ses bras ? Qu'il te cajole ? Et qu'il te fasse l'amour désespérément pour remercier le Ciel de ne pas t'avoir perdue ? 

Je devais bien avouer que ma conscience n'avait pas tout à fait tort. Que pouvait-il m'arriver de pire ? En fait ce que je redoutais le plus, c'est de le voir se sentir coupable. J'avais terriblement peur de le décevoir, ou qu'il m'en veuille.

Le trajet de retour se fit en silence. Nous allâmes à mon appart' afin que je puisse me changer. Edward m'attendit patiemment dans le salon pendant que je me rafraichissais. Quand enfin j'eus le cran de sortir de la salle de bain, je le vis triturer ses doigts dans tous les sens. Et je me rendais compte d'une chose, c'était que toute cette attente pour lui raconter ce qui s'était passé n'avait servi qu'à l'angoisser encore plus. Je m'en voulais alors de ne pas lui avoir parlé avant. Je m'avançais doucement vers le canapé et passait mes mains sur ses épaules. Il eut un léger sursaut et je me baissai afin de poser mon menton sur une de ses épaules. Mes mains glissèrent sur son torse avant de remonter vers son cœur. Je le sentais battre à toute vitesse. J'ignorai si c'était mon toucher qui lui faisait cet effet ou bien s'il avait les mêmes craintes que moi. Je déposais alors un baiser sur sa joue et m'écartai pour faire le tour du canapé et aller m'installer auprès de lui. Je m'assis à ses côtés et posait ma tête sur son torse. Nous n'échangeâmes aucuns mots. Nous savions tous les deux que ce qui allait suivre allait nous blesser d'une manière ou d'une autre. Au bout de quelques minutes à jouer avec mes doigts, il poussa un soupir de frustration et rompit le silence de la pièce.

- Cette attente est insoutenable. J'ai l'impression que tu vas m'annoncer la fin du monde.
- Je suis désolée, j'aurais dû t'en parler avant. Cette attente a été ridicule et n'a servi qu'à nous angoisser encore plus l'un et l'autre.

Je lui fis un petit sourire qui devait plus ressembler à une grimace en signe d'excuse. Il sourit et passa son doigt sur mes lèvres. J'emprisonnai alors ce doigt entre mes lèvres et intimai un mouvement de succion à celui-ci. Il gémit et ferma les paupières à demi.

- Essayerez-vous de me distraire Mademoiselle Swan ?
- Est-ce que ça marche ?
- Et bien … je dirais …

J'enlevai son doigt de ma bouche et posai mes lèvres sur sa nuque et y déposai une myriade de baisers en remontant progressivement vers sa mâchoire mais tout en évitant volontairement ses lèvres.

- … Je dirais que ça marche … assez bien … effectivement

Il laissa vagabonder ses mains sur mes reins et passa ses doigts sous mon corsage pour jouer avec l'attache de mon soutien gorge. Je me mis à califourchon sur ses cuisses et sentis sa virilité à travers son jean. Je frottais mon bassin contre le sien, de sorte à créer une friction entre nos deux sexes.

Ses lèvres se posèrent à la base de mon cou et je basculais ma tête en arrière pour lui laisser plus d'accès. Mes mains n'étaient pas en reste et je m'appliquai à déboutonner sa chemise lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit. A cet instant, je maudissais déjà notre visiteur impromptu.

Je décidai d'ignorer cette intrusion lorsqu'elle retentit une seconde fois plus longtemps. Et en plus c'est un pressé !

- Tu devrais peut-être aller ouvrir, ça a l'air important.
- Je jure que si c'est Alice qui a encore oublié ses clés, je l'étrangle de mes mains …

Je quittais les genoux d'Edward à contrecœur et me dirigeais vers la porte d'entrée d'un pas furibond.

- Écoute Alice, je t'ai déjà dit 100 fois …

Je stoppai net mes paroles quand je vis la personne que j'avais en face de moi.

- Bonjour Bella …


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire